A la question de savoir s'il avait choisi de peindre presque exclusivement des animaux, Gilles Aillaud a répondu : "Parce que je les aime".
Contemporains des premières œuvres pop et de leur fascination plus ou moins lointaine pour les biens de consommation et la communication de masse, les tableaux de Gilles Aillaud (décédé en 2005) n'ont rien d'exotique. C'est parce qu'il ne pouvait pas être philosophe que Gilles Aillaud est devenu peintre. Mais plutôt que de peindre une philosophie, Gilles Aillaud s'est consacré à la "peinture philosophique".
Cage aux lions © Adagp, Paris, Crédit photographique : Fabrice Gousset, courtesy Loevenbruck, Paris
En donnant l'impression de représenter des animaux, c'est notre rapport à la nature qui s'impose comme son seul et véritable sujet. Son "humilité" technique donne corps au rêve d'une réconciliation, loin de tout projet de "domination" et de "possession" du monde. Les questions que notre époque pose à notre rapport à la vie montrent l'importance de cette rétrospective attendue.
Du 4 octobre 2023 au 26 février 2024
