En 1404, le Roland en pierre a été érigé devant l'hôtel de ville de Brême. Il a été dès le début une figure symbolique des "libertés" et des droits de la ville.
La statue de Roland, haute de 10 mètres au total, située devant l'hôtel de ville historique sur la place du marché, est considérée comme l'un des symboles les plus connus de Brême. Depuis 1404, le Roland de Brême est le gardien des libertés et des droits de la ville. Il n'est pas seulement apprécié par les habitants de Brême et les touristes, les experts de l'UNESCO l'ont déclaré monument Roland le plus représentatif et le plus beau d'Allemagne. Depuis juillet 2004, la statue de Roland et l'hôtel de ville sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Portrait
- Construit en 1404 (son prédécesseur en bois a été brûlé par les serviteurs de l'archevêque en 1366).
- Taille : 5,5 mètres (du socle au baldaquin, 10,21 mètres).
- Un gentleman chevaleresque de son époque
- Cheveux mi-longs ondulés
- Vêtements et équipement : veste en cuir, cotte de mailles, ceinture, épée et bouclier.
- Il doit ses armoiries impériales à de fausses chartes impériales de citoyens.
- La transcription des armoiries se lit comme suit :
"Vryheit do ik yu openbar
de karl und mennich vorst vorwar
desser stede ghegheven hat,
des dankt gode is min radt".
- Traduction et explication : "Je vous annonce la liberté, que Charles et bien d'autres princes, en vérité, ont donnée à cette ville. Remerciez Dieu pour cela, c'est mon conseil" Il s'agit de Charlemagne qui, avec d'autres princes, a permis à Brême d'obtenir de nombreux droits et divers privilèges.
- La distance entre ses genoux pointus est d'une coudée brêmoise (ancienne unité de mesure).
- Il regarde vers la cathédrale, qui était à l'époque le siège de l'archevêque.
- A ses pieds se trouve un "estropié" de la légende Emma von Lesum
La légende d'Emma von Lesum - une version courte
La comtesse Emma von Lesum, veuve, était considérée comme pieuse et charitable. Sa bonté d'âme était connue des citoyens, une qualité qui incita son beau-frère, le duc Benno de Saxe, à s'inquiéter de son héritage.
Un jour, la comtesse accorda à deux bourgeois davantage de pâturages pour leur bétail, "autant qu'un homme pouvait en faire le tour en une heure". Son beau-frère, rusé, choisit pour cette marche de mesure un mendiant qui ne pouvait se déplacer sans aide extérieure. La comtesse Emma, cependant, posa calmement sa main sur sa tête, pria et l'invita à essayer. Il ne parvint pas à marcher, mais il rampa. Les citoyens se retirèrent, déçus, n'ayant guère d'espoir que le mendiant puisse "ramper" sur un pâturage particulièrement vaste. Mais le "boiteux" continuait à ramper avec constance et le soir, ils étaient surpris par l'étendue du territoire. Aujourd'hui encore, nous connaissons cette zone comme le pâturage des citoyens. Les habitants de Brême n'ont pas oublié le "Boiteux" et l'ont honoré aux pieds de Roland.