En mai 2024, le Béjart Ballet Lausanne sera invité pour la première fois à l'Opéra de Dortmund. La compagnie suisse a été fondée en 1987 par Maurice Béjart et est devenue l'une des compagnies les plus demandées dans le monde du ballet, avec des tournées mondiales et des mises en scène sensationnelles de très haut niveau.

Le point fort du programme est "Tous les hommes presque toujours s'imaginent" de Gil Romans. Le début de "Tous les hommes presque toujours s'imaginent" de Gil Romans rappelle fortement Bejart. Assis en tailleur, des danseurs méditent en demi-cercle, le dos tourné au public. Ici aussi, les hommes ont le torse nu. Ou pas du tout ? En y regardant de plus près, on s'aperçoit qu'ils portent de fines camisoles de couleur chair.

Dans cette pièce d'une bonne heure, d'autres détails rappellent Béjart. Mais dans l'ensemble, l'atmosphère de Gil Roman, danseur étoile sous Béjart et successeur de ce dernier en tant que chef à partir de 2008, est beaucoup plus douce. Le contenu rappelle les rituels d'un groupe de personnes un peu hors du monde, en contact avec différentes tribus, mais aussi avec des calvaires et une foule d'anges. Dans un rôle secondaire, ma découvre Elisabet Ros, elle aussi une danseuse appréciée du temps de Béjart. Les parties lentes prédominent dans ce ballet, souvent en opposition délibérée avec la musique variée de John Zorn et ses influences jazz. Le couple principal Vito Pansini et Jasmine Cammarota - un parangon de souplesse et de grâce - danse sur des pieds légèrement vêtus, dans un style contemporain qui ne rappelle que peu la danse classique.
16 et 17 mai 2024

www.theaterdo.de